Avant de faire un article complet sur la Fashion Week qui se tient actuellement à New York, cette article se focalisera sur la collaboration entre Kanye West et Adidas, et plus particulièrement sur la présentation "YEEZY SEASON 1" qui s'est déroulée ce Jeudi 12 février au Skylight Clarkson Square à Soho.
Yeezy season approchin' nous avait-il prévenu dans son titre « On
Sight ». Cette année sera bien celle de Kanye d'un point de vue artistique.
Avec la parution de son titre « Wolves » en featuring avec Sia & Vic
Mensa, son album prévu pour cette année sans oublier sa collaboration dans R8,
le futur album de Rihanna, Kanye n’en oublie pas de se focaliser sur un de ses
amours: le design. Pas plus tard que la semaine dernière il dévoila sa paire de
sneaker, fruit de sa collaboration avec le géant allemand Adidas, nommée YEEZY
BOOST.
Même si le design de sa paire n'a pas surpris grand monde (étant
donné qu'une photo du prototype avait été leaké quelques mois auparavant), il reprend
des particularités des sneakers tendances -la plateforme en guise de semelle,
mais également la plaque transparente en dessous qu’on a pu retrouver dans quelques
paires [1]-, mais elle s’inspire également (pour ma part) des mocassins indiens
que Kanye West porte [2].
S'en suit une collection sportwear
présentée la même semaine à Manhattan devant Anna Wintour, Beyonce ou encore
Rihanna pour ne citer qu’eux. La présentation a commencé avec quelques minutes
de retard (bon ok, 50 minutes) tandis que les avis d'internautes, eux, n'ont
pas tardé à se faire entendre.
PRÉSENTATION INTÉGRALE
Des silhouettes de formes diverses et
variés. Le message était clair, la collection s’adresse à tous. Autant à la
jeunesse, qu’aux plus âgés, aux maigres qu’à ceux avec plus de formes, etc. Par
la diversité de son casting, YEEZY SEASON 1 bouleverse notre vision sur les
mannequins de haute-couture. Comme si
cela ne nous suffisait pas à nous reconnaître dans la présentation, on retrouve
des pièces qui nous sont familières tels que un ou deux bombers, des vestes à
motif treillis ou encore les longs pulls destroys à manche larges, mais aussi
des Kevlar, sans oublier les combinaisons transparentes, etc.
La collection reflète la garde robe de
Kanye : les couleurs neutres sont le leitmotiv de sa collection, quoique
par moment une couleur frappante (ici le rose) vient bouleverser cette harmonie
monotone.
Cette harmonie rigoureuse, on la retrouve
aussi dans la mise en forme de cette présentation : on compte dix rangés
de cinq personnes qui se relayent dès la fin du bip. On doit cette mise en place
à l’artiste photographe Vanessa Beecroft. Elle est connu pour sa multitude de
travaux controversés, le plus frappant pour ma part est celui qui représente le
génocide au Darfour [3]. Ce n’est pas la première fois qu’elle travaille avec
Kanye West, on lui doit le rôle de directrice artistique dans la conception du court
métrage « Runaway » ou encore la mise en place d’une installation
mettant en scène des femmes nues couvertes d’argile à Art Basel [4] et j’en
passe.
Elle remet son grain de sel en préférant une
mise en place d’ordre militaire (on retrouve souvent cette organisation dans
son travail)[5] plus tôt qu’un défilé lambda. Décidément, la présentation a su se
montrer différente des shows qu’on a pu voir.